Le Psaume 119 intimide les croyants. Il est très long, et on le regarde souvent comme une simple litanie de couplets sans relation les uns avec les autres, une sorte de lamentation décousue, où l’auteur tourne en rond au sein de son désarroi.

L’impression est trompeuse car ce Psaume reflète en fait la réalité de ce qu’est la vie pour le croyant dans ce monde de douleur. Surtout, il présente le fondement solide qui permet, non seulement d’endurer les aléas de cette vie présente, mais de le faire avec un équilibre spirituel et une confiance solide en Dieu, choses qui permettent de sortir victorieux des difficultés.

Le siècle présent est obnubilé par le plaisir et le bonheur immédiats. Omniprésents sont les mensonges qui le font miroiter devant le regard envoûté de l’homme moderne. Mais la réalité n’est pas ainsi. Pour la plupart du temps, la vie ici-bas est dure et pénible.

Comment faire face alors ? Est-il possible de connaître le vrai bonheur, même au sein des difficultés de cette vie ? C’est là qu’entre autres, le Psaume 119 s’avère d’une richesse peu commune. Oui, c’est effectivement une lamentation, mais dans le cadre de la grâce du Dieu tout-puissant.

L’auteur suit le psalmiste dans ses hauts et dans ses bas pour montrer comment il exprime ce qu’il ressent dans ce cantique de l’âme. Il y a de la consolation pour vaincre le chagrin, de la force pour surmonter la difficulté, de la foi pour le jour d’incertitude, et de la paix pour vaincre l’anxiété.

Dans son extrémité, le psalmiste trouve sa joie dans le Dieu de grâce. C’est ainsi que Jésus lui-même a persévéré et a remporté la victoire de la croix. En Christ, le croyant peut aussi vivre ce Psaume, suivre le sentier de la vie et trouver la bénédiction, au sein même du temps de lamentation.