Du 17 au 21 février 2020, ils sont 2.200 chrétiens réunis à Mulhouse pour une semaine de prière organisée par l’église évangélique de la Porte Ouverte Chrétienne. Quelques jours plus tard, plusieurs participants au rassemblement présentent les symptômes de la Covid-19, non recensés en France à l’époque. C’est l’emballement, toutes les chaînes de télévision le martèlent : la rencontre de Mulhouse est responsable de la contamination du pays. Pour les autorités politiques et sanitaires, ils sont le point de bascule qui a fait exploser la mortalité française. Les conséquences locales sont graves : les membres de l’église sont insultés sur leur lieu de travail, ils reçoivent des lettres anonymes et des menaces de mort.

Samuel Peterschmitt, pasteur de l’église La Porte Ouverte, revient sur cette crise et se confie à Kévin Boucaud-Victoire, rédacteur en chef pour Marianne. Douloureusement frappé lui-même par la maladie et la perte de plusieurs proches, il a été plaqué au sol par la vague d’accusations médiatiques qui a ensuite déferlé sur son église, et par extension sur toute la communauté évangélique.

Par son témoignage, cet ouvrage vient exposer le déroulement précis des faits, mais surtout souligner la méconnaissance de l’opinion publique à l’égard des évangéliques, qui a surgi au grand jour comme une conséquence directe de cet évènement. Qui sont ces chrétiens qui ouvrent une nouvelle église tous les 10 jours en France ?

En journaliste d’investigation, Kévin Boucaud-Victoire dresse un portrait complet des évangéliques au travers des différentes inquiétudes qu’ils peuvent susciter : leur foi, leurs pratiques, leur fonctionnement, leur rapport à la science, à l’argent mais aussi leur appartenance politique et leur engagement dans la cité.

« Comme le nom de ton Eglise l’indique : « Personne ne pourra fermer la porte que Dieu a ouverte » […] La Vérité défendra sa propre cause. » Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix